Le processus de changement en thérapie ACP

 

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“Que se passe-t-il pour le client lorsque le thérapeute ou l’aidant arrive à créer ce climat particulier empreint d’empathie, de respect, de chaleur humaine, d’acceptation, de non jugement et de considération positive ?

Au sein de cette relation rassurante, et en l’absence de toute menace contre son moi, le client peut progressivement explorer son expérience exactement comme elle se présente, sans la déformation due aux filtres percepteurs défensifs. L’image qu’il a de lui-même commence à se modifier peu à peu (Rogers 1968, p. 62). En d’autres termes, le client abandonne progressivement la conception rigide qu’il a de lui-même pour être de plus en plus en contact avec son expérience organismique.

À travers le processus de la psychothérapie, la personne acquiert une plus grande conscience d’elle-même et augmente donc sa liberté de choix car elle est de moins en moins encombrée par les introjects, et en même temps, elle est de plus en plus consciente de ses émotions et sentiments, de ses pensées, de ses besoins et de ses réactions physiologiques (douleur d’estomac, gorge nouée, tremblement des jambes…). Il n’existe pas chez Rogers la notion de névrose car l’individu n’est pas malade, il a simplement été interrompu dans son processus de développement. De fait, Rogers se refuse d’établir un diagnostic qui risquerait d’enfermer le client dans une pathologie qu’il faudrait guérir, ce qui amènerait inévitablement le thérapeute à se centrer sur le problème et non pas sur la personne. L’Approche centrée sur la personne (comme l’approche humaniste en général d’ailleurs) ne se situe pas dans un modèle médical, mais plutôt dans un modèle de développement ou d’apprentissage (Rogers 1990, p. 123). Il ne s’agit donc pas de supprimer un symptôme, mais de relancer le processus de développement de l’individu. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Rogers préfère le terme de client à celui de patient, voulant aussi montrer que la relation psychothérapeutique n’est pas une relation médecin-patient mais une relation de personne à personne.

Pour Rogers, l’individu qui souffre est une personne dissociée, c’est-à-dire une personne qui est en conflit entre des modèles sociaux figés et introjectés et une tendance non consciente qui le pousse à la réalisation de soi (Rogers 1979, p. 199). L’objectif de la thérapie est donc de permettre au client de prendre conscience de ses conditionnements et de s’en désaliéner. À travers ce processus, l’individu en vient à avoir plus de confiance dans les orientations internes de son organisme, ce qui lui permet d’affronter les difficultés de la vie de façon plus intégrée et de manière plus souple, spontanée et changeante, et finalement de vivre la vie de manière plus harmonieuse (Rogers 1979, p. 200).

Le client se dirige vers ce que Rogers appelle la maturité psychologique ou la personne fonctionnant pleinement (Rogers 1968, p. 138). Finalement, on peut dire que la personne est de plus en plus en contact avec le flux évolutif de la tendance actualisante (Rogers 1986, p. 72). Car l’organisme est autorégulé. Dans son état normal, il s’achemine vers son propre épanouissement et vers une indépendance libre de tout contrôle extérieur (Rogers 1979, p. 193).”

Source : Wikipédia, article : Approche centrée sur la personne
 

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